La cabine photographique telle que nous l’entendons a été inventée par Anatol Josepho à New York, en septembre 1925. Il lui donne le nom de «photomaton» qui deviendra le nom générique de ses cabines installées dans les lieux publics et qui permettent de réaliser des photographies d'identité, des autoportraits seul, à deux, voir des photographies d'un animal de compagnie...
L'art s'est aussi exprimé par ce support.

C’est dans les années cinquante, sous l’influence du mode de vie américain, que les cabines automatiques Photomaton atteignent leur apogée.
Richard Avedon, probablement le photographe de mode le plus connu au monde et l'homme dont la carrière a inspiré le film Funny Face, a longtemps affirmé que le vrai talent photographique ne pouvait pas être restreint par les limites techniques d'une caméra. Disant qu'avec un Brownie (appareil photo sténopé brut fabriqués par Kodak de 1900 à 1961), de superbes photos pouvaient aussi être prises.
Pour mettre à l'épreuve la théorie d'Avedon, le magazine Esquire installait en 1957 une machine Photomatic 25¢ dans son studio et lui demandait d'y photographier les célébrités.

Le premier à avoir vraiment exploré cette dimension conceptuelle du photomaton fut Franco Vaccari, qui, jeune artiste invité à la Biennale de Venise en 1972, y installa un photomaton et invita les visiteurs à laisser sur les murs de la salle un témoignage photographique de leur passage : c’est « la photographie comme action et non comme contemplation », action révolutionnaire dans l’histoire de la photographie. 40 000 visiteurs le firent alors (Vaccari étendra ensuite cette action à d’autres villes italiennes)
